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Laurent Pinabel

Le monde de l’entreprise peut être un univers déroutant, choquant, déplaisant. Comment s’intégrer dans une nouvelle équipe en tant qu’employé ? Comment faire en sorte que son entreprise ait une image positive, une identité spécifique et une excellente réputation ? Comment fidéliser sa main-d’œuvre pour qu’elle se dévoue à la cause corporative ? Heureusement, Roselyne Badel conseillère en ressources humaines qui nous avait déjà éclairés de ses conseils au moment de la création de As is (tel quel) de Simon Boudreault en mars 2014, reprend du service sous la plume de ce dernier ! La voici qui vous présente le modèle d’entreprise à l’origine du succès de la marque Starshit, dont vous ferez la connaissance au mois de mai dans la salle Jean-Claude-Germain.

Bonjour, ici Roselyne Badel, conseillère en ressources humaines, qui vous souhaite la bienvenue dans cet article du magazine 3900 que vous tenez en ce moment même entre vos mains pour votre plus grand plaisir.

On m’a cordialement invitée afin de vous faire découvrir la culture d’entreprise dynamique et gagnante de Starshit. Cette compagnie d’envergure qui a su conquérir le cœur et l’estomac des buveurs de café du monde entier.

Un modèle international

Nous connaissons tous Starshit, cette multinationale exemplaire. Mais tout comme Rome qui ne s’est pas bâtie en un jour, elle a su gravir les échelons un à un pour atteindre les sommets financiers qu’elle domine maintenant tel un aigle sur sa portée. N’oublions pas que c’est grâce à la sueur d’employés chevronnés, acharnés et heureux de l’être qu’un tel empire a pu se bâtir brique par brique pour devenir cette 8e merveille du monde.

Starshit fait dorénavant partie de notre paysage commercial tel le nez au milieu du visage : incontournable et indélogeable !

Les hauts dirigeants de cet ami de la caféine ont suivi avec rigueur les conseils pertinents et judicieux de visionnaires en ressources humaines tels que moi. Ainsi ils ont pu instaurer une culture d’entreprise saine et où il fait bon vivre. Des conseils que j’encourage fortement tout entrepreneur, aussi petit soit-il, à suivre à la loupe. De cette façon, il aura sous la main des employés disponibles et prêts à se mettre en danger pour le bon déroulement de l’avenir de sa compagnie.

Motivation et valorisation

Les deux mamelles de l’employé modèle sont et resteront toujours la motivation et la stimulation. Tout comme le fermier qui, pour réussir à convaincre son âne de transporter une charge exagérée, avait en sa possession une carotte et un bâton.

La motivation se traduit souvent en valorisation, car elle est l’un des éléments clés d’une entreprise en santé. Cette valorisation peut prendre la forme d’un compliment chaudement fait par l’employeur ou d’autres formes moins subtiles qui créent l’envie des autres employés et installent une saine compétition qui fouettera leur motivation.

La stimulation est l’éperon du patron qui chevauche son personnel avec une main de fer dans un gant de velours. Quoi de mieux qu’un système d’évaluation impromptu ou une réprimande faite devant les autres employés pour ramener le troupeau dans le droit chemin ? Ces petits moments de légère honte publique sauront rappeler aux employés que leur place n’est pas acquise et qu’ils doivent sans cesse prouver leur efficacité. Ainsi ils redoubleront d’efforts pour gagner vos faveurs et apprécieront encore plus le moindre des compliments que vous daignerez leur octroyer.

Les éléments du succès

Le succès d’une entreprise comme Starshit passe inévitablement par ses employés qui auront à défendre et représenter votre produit. Ils deviendront même l’image de marque de votre compagnie, car ils y seront associés tout comme le drapeau qui porte l’emblème du pays qu’il représente.

Tâche ardue que celle de stimuler l’engagement de ses salariés, mais une fois ce sentiment d’appartenance mis en place, vous volerez dans les hautes altitudes du succès où tous les possibles seront à vos pieds.

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Il est vital, voire essentiel, de construire une culture d’équipe qui elle-même doit s’inscrire dans la culture de votre entreprise. Tout comme à la maison où les enfants doivent connaitre les règles à suivre afin d’évoluer et de grandir dans la direction que vous avez déterminée. 

Par exemple, il faut soigner le langage utilisé au sein de votre entreprise. Certains mots ou expressions sont à proscrire afin d’entretenir des rapports amicaux et respectueux. Il faut éviter un langage trop familier, ne jamais accepter qu’un subalterne vous appelle « Hey » ou « Man » ou « Chose ». Mettez de l’avant des termes créant une légère distance avec vos subalternes afin que les rôles de tout un chacun restent bien clairs.

Il faut également éviter des expressions trop belliqueuses qui pourraient traduire une certaine avidité comme « attaquer le marché » ou « vaincre la concurrence » ou « bombarder la clientèle ». Même s’il est évident que de telles actions sont l’essence même de l’entrepeneurship, les nommer serait une grave erreur. Tout comme il est évident que chaque couple entretient une vie sexuelle élaborée, mais on ne divulgue pas en public qu’il aime avoir un doigt dans l’anus lorsqu’elle le suce. Certaines choses se font, mais ne se disent pas.

Projet commun

Les employés, que l’on peut également appeler associés ou coéquipiers afin d’alimenter le sentiment d’appartenance à la compagnie, ont besoin de sentir qu’ils poursuivent un projet commun. Il est donc fortement recommandé d’identifier en début d’année des objectifs précis. Que ce soit un nouveau produit que l’on veut présenter au public ou bien un objectif budgétaire que l’on tente d’atteindre. Ces objectifs n’ont pas besoin d’être réels tant que les associés le croient. 

À la fin de l’année, vous présentez un bilan où vous annoncerez la réussite de ce projet commun. S’ensuit généralement un moment de festivité débridée qui a la qualité d’unir les troupes. Nous vous conseillons de participer à la fête, ce qui aura pour effet de vous rapprocher de vos sous-fifres qui verront dans votre présence une récompense due à leur effort. Cependant vous devrez être le premier à quitter la soirée afin d’éviter que l’on vous voie ivre ou bien en perte de contrôle. Lorsque vous quittez, vous pouvez offrir une tournée générale qui fera de vous le centre des conversations lorsque vous ne serez plus là et créera une admiration aimante dans votre équipe.

Beaucoup de jeunes patrons font l’erreur de rester jusqu’aux petites heures, mais ce n’est pas le moment pour vous de laisser libre cours à votre vraie personnalité. Attendez d’être à la maison ou avec vos véritables amis. Si vous succombez à la tentation de croire réellement que vos inférieurs sont des égaux vous tomberez inévitablement dans le piège de l’égalité. Cela leur permettra de revendiquer, de refuser les projets à venir et les charges de travail. Ensuite ils vous amèneront inexorablement vers la « démocratisation » de votre entreprise qui a vu plus d’une compagnie fermer ses portes !

Voici en quelques lignes ce qui a fait le succès tonitruant d’une compagnie telle que Starshit. Pour en savoir plus, vous pouvez assister à mes conférences ou tout simplement venir à la salle Jean-Claude-Germain du 5 au 23 avril 2016.

D’ici là, je lève mon café à chacun d’entre vous !

Roselyne Badel
Conseillère en ressources humaines

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